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Le paradoxe de l’URBEX

Je suis vraiment fasciné par l’Urbex, l’exploration urbaine, qui consiste a explorer les lieux abandonnés non pas de civilisations anciennes … mais contemporaines. Mais il y a un paradoxe dans ce phénomène et j’avais envie d’en parler avec vous.

Pourquoi l’Urbex m’attire autant ?

J’aime flanner sur tous ces sites proposant des photos hallucinantes sorties tout droit d’un film d’horreur bien glauque ou d’une bonne série post-apocalyptique genre The Walking Dead.

Comme je le disais très simplement dans la vidéo que j’ai pu faire de ma seule exploration urbaine à date dans l’Aquaparc abandonné de Sitges : « On a l’impression de visiter les ruines de notre propre civilisation, c’est un Retour vers le futur ». A mon avis, rare sons les civilisations qui ont eu cette opportunité mais comme nous vivons dans un monde de surconsommation en mode zapping, rien d’étonnant.

Personnellement, c’est l’aspect graphique qui m’intéresse le plus, j’aimerais pouvoir en faire d’avantage afin de faire des shooting photos.

Mais cet univers est très underground et il est compliqué d’obtenir les adresses des lieux qu’on peut découvrir ici et là sur internet.

La raison évoquée est simple : préserver ces lieux abandonnés pour qu’ils restent intactes … le plus longtemps possible. Ou pour que les changements apportés à ces lieux ne soient réalisés que par le temps qui passe et par la nature tout simplement. Un point de vue que je comprends et respecte tout à fait. Pour garder tout son charme et son intérêt, il semble normal que cet univers reste underground.

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Une activité incroyable … mais tellement frustrante

Cependant, quand je parcours tous ces sites parlant de ce thème et que je découvre tous ces lieux abandonnés, dont certains sont parfois d’une richesse architecturale incroyable, je ne peux m’empêcher de penser à tous ces personnes qui aujourd’hui n’ont pas de toit, n’ont pas de chez eux et sont obligés de vivrent comme ils peuvent dans la rue. Comment peut-on avoir tant de sans abris alors qu’il existe tant de maisons et d’hôtels à l’abandon ?

Bien entendu, une grande partie de ces lieux abandonnés sont maintenant vétustes et parfois dangereux (et donc au passage si vous souhaitez faire de l’Urbain, n’oubliez pas ce point et ne le faites jamais seul on sait jamais). Mais parfois je me dis que si par malheur demain je venais à me retrouver dans cette situation, je pense que je réfléchirais sans doute à me trouver un lieu abandonné afin de me l’approprié et l’aménager pour en faire mon propre chez moi

En tant que SDF, perso je me verrais plus squatté un château à l’abandon comme ci-dessous … plutôt que sous un pont.

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(Credit photos Talk Urbex)

Mais quel est le paradoxe ?

Alors le paradoxe que je voulais soulever dans ce phénomène est le suivant : les amateurs d’Urbex ne partagent pas la localisation de ces lieux pour les préserver … mais est-ce que justement il ne faudrait pas les rendre les plus publiques possible pour :

  1. Donner l’opportunité des sans abris ou des gens dans le besoin de se les approprier
  2. Dénoncer au plus grand nombre ces énormes gâchis
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Alors certes ces lieux demandes beaucoup d’efforts, de travaux et donc de budget pour les réhabilités.
Mais rien n’est impossible dans la vie.
Certaines communes pourraient envisager d’embaucher des sans abris pour reconstruire ces lieux et en faire des espaces de vies.
Je me souviens que dans ma jeunesse, j’avais participé à la réhabilitation d’une ferme abandonnée dans ma ville de Ploemeur pour en faire une maison des jeunes et énormément de jeunes de la commune s’étaient retroussé les manches pour y parvenir. Et puis au pire s’il manque un peu de budget, je suis sûr que ça serait un super bon plan pour Valerie Damidot et ses équipes avec une version « Deco de l’extreme ».

Bref, garder des trésors secrets c’est bien, mais partager et aider son prochain, c’est sans doute bien plus enrichissant non ?
Et bien mieux que de passer notre temps à recycler, il faudrait qu’on pense un peu à plus à juste ré-utiliser, réhabiliter ce qui existe déjà non ?

2 commentaires sur “Le paradoxe de l’URBEX”

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