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EKOSEA : le crowdfunding et la mer !

Le crowdfunding et la mer ont leur représentant : Ekosea !Véritable phénomène de mode il y a quelques années, le crowdfunding ou financement participatif, est maintenant bien implanté dans l’économie numérique. Depuis l’apparition des premières plateformes, l’usage, les utilisateurs et le fonctionnement du crowdfunding ont énormément changé. A l’occasion de son importante levée de fonds, j’ai eu l’opportunité de faire le point sur cet univers passionnant avec Maël Prud’homme, le fondateur d’EKOSEA, la 1ère Plateforme de Financement Participatif dédiée à l’Océan et aux activités associées.

Le crowdfunding et la mer avec Ekosea

EKOSEA permet de soutenir les porteurs de projets liés à l’environnement, au nautisme et aux sports de Glisse mais aussi des projets sociaux, culturels ou liés au voyage par exemple. Des projets toujours étroitements liés à la mer car c’est son univers de niche et de prédilection.

ekosea en chiffres

Il existe aujourd’hui des centaines de plateformes de crowdfunding. Répondant à des attentes précises et nouvelles, on découvre presque chaque jours des nouvelles plateformes de crowdfunding. Malheureusement, certaines ferment aussi leurs portes. EKOSEA fait partie des plateformes qui comptent dans le paysage français et elle poursuit son développement actuellement avec une ouverture de son capital.

Qu’est-ce qui vous a donné l’idée de la plateforme EKOSEA ?
Maël Prud’homme : J’ai toujours vécu au bord de l’Océan, en Bretagne enfant, puis mes premières années professionnelles à Tahiti et depuis maintenant plusieurs années dans le Pays Basque. A ce titre, l’Océan, l’Outdoor fait partie de mon quotidien. Une première partie de vie professionnelle dans le Marketing et la Communication, une deuxième partie dans la finance, je regardais avec un réel intérêt depuis plusieurs années l’essor de la finance participative en France. En 2015, je vends ma société à deux de mes collaborateurs pour créer ekosea, 1ère plateforme de financement dédiée à l’Océan, l’Outdoor et l’Environnement. L’occasion pour moi, de réunir mes compétences en marketing, comm et finances ainsi que ma passion pour l’Océan, l’Outdoor et mon engagement depuis toujours dans l’environnement.

Parmi vos prédécesseurs, quelle est la plateforme qui vous a le plus inspirée ?
Maël Prud’homme : Kickstarter et MyMajorCompany sont les plateformes références pour moi, la 1ère parce que c’est la plus importante aujourd’hui, et la 2ème car c’était l’une des 1ères à se lancer sur la marché français. C’est un formidable coup de pouce aux entrepreneurs, aux porteurs de projet et Internet a rendu possible la démultiplication du message, de la portée des projets et de la puissance du participatif.
Mais ce qui m’a toujours inspiré, c’est la force du collectif. ça a toujours existé… Le socle de la statue de la Liberté a été financé grâce à un appel au dons dans les journaux, les premiers films de Casavetes également grâce à la radio. Internet, c’est un outil formidable au service du collectif !

De quoi êtes-vous le plus fier depuis le début de votre aventure ?
Maël Prud’homme : D’être toujours là… ça a été rocambolesque dès le début. On nous a dit qu’on ne passerai pas l’année, puis qu’on était pas à Paris donc on ne pourrait pas prospérer, que je n’étais personne, puis qu’on était pas supporté par des gros groupes… Bref, depuis la création d’Ekosea, tous les ans, on me dit que dans 6 mois, on ne sera plus là… et ça fait 5 ans aujourd’hui ! Donc, ce dont je suis le plus fier, c’est d’avoir cru en cette aventure, en cette capacité des amoureux de la Mer à se réunir autour de projets ; c’est à dire d’avoir la confiance de nombreux acteurs, porteurs de projet, d’avoir une communauté de passionnés, engagés qui permettent de continuer cette aventure. De se retrouver de façon régulière pour supporter des projets, pour les accompagner, pour leur permettre d’aller plus loin. Au delà de la partie finance participative, qui est la partie visible de notre activité, c’est aussi tout l’écosystème que nous avons mis en place et les interactions qui se mettent en place avec les porteurs de projet, les entreprises engagées partenaires, les institutions qui se mobilisent et permettent de créer un environnement favorable au développement des projets.
Et pour cela, je souhaite remercier chaque porteur de projet qui nous a fait confiance et chaque contributeur. Grâce à eux, nous avons un taux de réussite de plus de 85% !

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Avec le succès du crowdfunding, des centaines de plateformes sont nées dans des niches diverses et variées. Ne pensez-vous pas qu’il y en a trop ? Toutes les niches sont-elles pertinentes ?
Maël Prud’homme : Ce n’est surement pas à moi de le dire, mais c’est le marché qui le dira… Comme internet, il y a près de 30 ans, il y a eu les majors puis une thématisation normale du marché. Des gros ont disparu, ont muté, des petits ont disparu et d’autres ont trouvé leur vitesse de croisière, de nouveaux acteurs arrivent… Le Crowdfunding est un acteur financier et de communication, et à ce titre, peut et doit avoir une offre en cohérence avec leur clientèle particulière. Donc, oui il y a du monde et une offre de services, mais je pense que si l’on cherche vraiment une plateforme en cohérence avec son projet, il n’y en a pas tant que ça…

Les dons et investissements ont tendance a stagner depuis quelques années, pensez vous que le crowdlending soit un nouveau levier de développement dans ce secteur ?
Maël Prud’homme : Selon Financeparticipative.org (FPF), le crowdfunding tout confondu a connu une hausse de 56% (2018/2019). il faut regarder les chiffres de croissance. Effectivement, il y a une stagnation pour les projets Dons et une baisse pour les investissements. Mais avec près de 80 Millions de dons, et près de 1.8 Millions de financeurs, je pense que beaucoup de marché seraient très heureux d’avoir un ralentissement comme le nôtre.
Concernant le crowdlending, la finance qui permet aux entreprises de se financer grâce aux particuliers et avec un très faible taux de défaut, est une bonne chose. Je pense qu’à titre personnel, je suis plus enclin à investir dans un projet qui me parle plutôt que de laisser mon conseiller bancaire classique jouer avec mon argent avec une sécurité financière mais sans réelle cohérence avec mes aspirations profondes. Le Sens, l’Ethique, la recherche d’un monde plus juste sont des tendances de fonds qui permettent sans doute de comprendre cet engouement.

Selon vous, quels points peuvent encore être améliorés pour populariser encore davantage le crowdfunding ?
Maël Prud’homme : 1.8 millions de contributeurs juste pour le crowdfunding en France, c’est pas mal ! Les banques, les courtiers, les institutions voient l’intérêt de cette finance alternative. Les porteurs de projet se rendent compte du poids complémentaire de cette finance qui se veut vertueuse. A notre échelle, c’est à nous de faire qu’ekosea devienne un acteur incontournable du crowdfunding dès lors que l’on parle de l’Océan, de l’Outdoor et de l’Environnement… Mais je crois que le crowdfunding est déjà populaire. A nous de nous faire entendre 😉

crowdfunding et la mer avec ekosea

Le fonctionnement a été réglementé en France pour éviter les dérives. Que pensez-vous de cette réglementation ? Est-ce que tous les acteurs jouent le jeu de la même manière ?
Maël Prud’homme : Je pense que la réglementation a des vrais aspects positifs qui permettent d’éviter de faire n’importe quoi, et que n’importe qui s’en empare. Ce n’est pas juste un site web avec une mise en relation. Il s’agit de finance, donc, il faut une rigueur pour que le contributeur et le porteur de projet soient assurés que les fonds seront bien sécurisés et affectés.
Nous sommes immatriculés à l’Orias, cela veut dire aussi que nous avons, les compétences, les diplômes également et l’obligation de souscrire à certains points pour pouvoir exercer.
C’est forcément plus contraignants pour nous, mais au final, je pense que tout le monde est gagnant. Cela oblige, et c’est parfait.
Après, nous voyons les contraintes comme une opportunité de faire bien, de montrer nos compétences.
Et pour être transparent, je ne regarde pas forcément les autres acteurs. Je pense que c’est aussi au consommateur, porteur de projet, contributeur à être aussi exigeant et à choisir sa plateforme selon des critères de cohérence. Est-ce que la plateforme me convient en terme de marché, de taux de réussite, d’accompagnement… Nous sommes dans une ère de communication, voire de greenwashing… à nous tous collectivement d’être attentifs et exigeants. Voulons-nous juste des géants et des monopoles ou une société diverse et engagée. Comme dirait un jeune prodige du net, je crois que la question elle est vite répondue… 😉

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Comment se porte votre activité face à la crise sanitaire que nous connaissons actuellement ?
Maël Prud’homme : La crise que nous vivons est étonnante à bien des égards mais elle a un impact réel sur l’économie, sur les projets, sur la confiance. Les mois de confinement ont été clairement impactants. Pourquoi lancer un projet alors que nous ne savions pas où nous allions quelques semaines plus tard. Idem pour les contributeurs, « pourquoi donner alors que je ne sais pas si je vais garder ma vie d’avant »… Nous n’avons pas voulu faire dans le sensationnel, ni lancer des projets opportunistes, donc nous avons souhaité garder notre ligne directrice et avons décidé de mettre en avant les différents porteurs de projet qui sont passés par ekosea depuis 2015… Faisant la part belle aux porteurs, à leur vision de la situation et leurs actions en cours. Nous avons souhaité mettre en avant les actions portées, les conférences inspirantes, les films ou documentaires qui nous fascinent pour mettre en avant les actions positives qui existent autour de nous. D’après les nombreux retours que nous avons eu, notre communauté l’a bien apprécié et c’est senti très à l’aise avec ce parti pris.
Depuis le déconfinement, nous avons eu plusieurs projets qui se sont lancés ou relancés. Nous avons de nombreux projets en préparation et de jolis projets en cours.
Nous avons nous-même décidé de proposer au grand public de nous rejoindre pour devenir actionnaire d’ekosea en passant par une opération de crowdEquity, pour un ticket d’investissement à partir de 100€.
Et avec plus de 110K d’intention d’investissement, nous sommes très heureux de voir que notre proposition a su susciter un réel engouement !

Quels sont les objectifs de EKOSEA pour les prochaines années ?
Maël Prud’homme : Nous terminons ce tour de table pour pouvoir embaucher, développer notre communauté et développer de plus en plus le nombre de projets sur ekosea.
Ensuite, nous avons de nombreux objectifs qui sont de poursuivre à développer l’écosystème dans lequel nous évoluons pour continuer à accompagner au mieux les porteurs de projets.
Le crowdfunding est juste la partie visible de ce que nous faisons et de ce qui nous anime.

Plus d’informations sur EKOSEA

Devenez actionnaire sur FundHero !
Le site : Ekosea.com
Facebook : Facebook.com/EkoseaF

1 commentaire pour “EKOSEA : le crowdfunding et la mer !”

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